La chanson d'un gâs qu'a mal tourné

La Poésie populaire a connu son heure de gloire à la Belle Epoque, sur la Butte Montmartre. Certains lieux sont devenus célèbres, le Chat noir entre autres.
Ses cafés -concerts, ses cabarets, ses caboulots, ses beuglants, étaient les lieux de passage incontournables pour les poètes ou chanteurs de toute sorte, souvent fauchés, rarement d’un statut plus élevé. Certains employaient, et avec talent, l’argot parisien, comme Bruant, ou Rictus. D’autres racontaient dans leur patois des moments d’existence, souvent paysanne, parfois prolétaires, rarement ouvrières.
Gaston Couté , venu de la Beauce, fut un de ces patoisants de génie dont les textes sont parvenus jusqu’à nous : ils parlent de la terre, des récoltes , des catastrophes naturelles, les paysages lentement envahis par l’industrialisation dominante. Mais, ils parlent aussi de la vie très dure du petit peuple des campagnes soumis au pouvoir des riches propriétaires. Les femmes, de bonnes ou de « mauvaises vies », y sont souvent évoquées, avec une ironique tendresse.
Couté fut aussi connu pour ses positions libertaires et anarchisantes, qu’il argumentait de nombreux verres de vin, car notre homme levait facilement le coude…
Dominique Zamparini, habitué à jouer en solo, restitue, avec un jeu théâtralisé très simple, mais efficace, la richesse des paroles de Couté.

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